Que se passe-t-il au retour du congé maternité, peut-on allaiter et travailler?
Ah, l’allaitement, vaste sujet ! Et quand on combine ça avec la reprise du travail après ces 14 petites semaines de congé maternité (ou 16 si, comme moi, vous avez la chance d’être dans le canton de Genève !), cela devient un vrai casse-tête. Pour certaines, le retour au travail est une bouffée d’air frais, pour d’autres, une source d’angoisse. Mais pour toutes, c’est l’heure de mettre en place une organisation quasi militaire.
Je ne vais pas entrer dans les détails de l’éternelle question de la garde : mamie, nounou ou crèche, chaque solution a ses avantages et ses inconvénients. Aujourd’hui, je voulais surtout parler d’allaitement et de travail. Parce que pour celles qui choisissent ou arrivent à allaiter, la question est : comment continuer après le congé maternité ?
Personnellement, suivant les conseils de ma sage-femme, j’avais opté pour la réduction progressive des tétées, une le matin et une le soir. Mon corps a fini par s’adapter, et les fuites en journée sont restées sous contrôle (ouf !). J’ai tenté de tirer mon lait, mais le bruit du tire-lait me faisait l’effet d’une machine de chantier, impossible de me détendre ! Autant vous dire que ça n’a jamais vraiment fonctionné…
Quand j’ai créé Kouchoulou, l'abonnement qui accompagne les parents tout au long de ces quatre mois de congé maternité, il m’a semblé essentiel de rappeler à ce stade ce que la loi suisse prévoit pour les mamans qui souhaitent continuer à allaiter après la reprise du travail.
Allaitement et travail en Suisse, que dit la loi ?
En Suisse, une femme a le droit d’allaiter ou de tirer son lait pendant ses heures de travail, et ce temps est payé ! Voici ce que ça donne :
- Jusqu’à 30 minutes pour une journée de 4 heures
- Jusqu’à 60 minutes pour une journée de 6 heures
- Jusqu’à 90 minutes pour une journée de 7 heures ou plus
Et si vous travaillez à proximité de la crèche ou de la nounou, vous pouvez même aller allaiter sur place. Mais attention, votre employeur doit aussi vous fournir un lieu propre et à l’abri des regards – les toilettes ne comptent pas, comme le rappelle le SECO.
J’aurais tellement aimé connaître cette règle après la naissance d’Alice, ma première fille ! À l’époque, je travaillais à seulement 5 minutes de la maison, où elle était gardée par notre super nounou. J’aurais pu rentrer deux fois par jour pour l’allaiter… Quel gain de temps et de confort ça aurait été !
Parlez-en à votre employeur !
Je sais, le sujet peut sembler délicat. Vous avez déjà été en "congé" maternité – neuf ans après, je cherche encore à comprendre pourquoi on appelle ça un "congé" ! – et en plus, vous voulez allaiter à votre retour au travail... Mais rassurez-vous, les choses évoluent. De plus en plus d’employeurs comprennent que soutenir leurs employées dans cette période de transition est non seulement bénéfique pour elles, mais aussi pour l'entreprise. Après tout, un employé heureux est un employé productif !
Mon conseil ? Ne vous présentez pas en brandissant la loi sous le nez de votre patron. Abordez plutôt le sujet avec tact et ouverture. Vous pourriez dire : « J’ai lu dans un super article que, selon la loi suisse, je pourrais continuer d’allaiter à mon retour au travail. Je me demandais si on pouvait en discuter pour voir comment organiser ça ? ». Vous verrez, dans la plupart des cas, la discussion s’engagera naturellement et aboutira à un compromis qui vous conviendra à vous et à votre employeur.
Et finalement... faites ce qui est bon pour vous !
Que vous choisissiez de continuer à allaiter, de tirer votre lait ou de passer au biberon, l'important, c'est que vous vous sentiez bien avec votre décision. L'allaitement et le travail peuvent coexister si vous le souhaitez, et la législation suisse est là pour vous soutenir dans cette démarche. Si je pouvais retourner dans le passé, je me donnerais ce précieux conseil : ne te mets pas la pression, tout se mettra en place, même si c’est parfois un peu chaotique !
Alors, respirez, faites confiance à votre instinct, et n’hésitez pas à prendre les décisions qui vous semblent les meilleures pour vous et votre bébé. Vous gérez déjà tellement de choses – et vous êtes plus forte que vous ne le pensez ! 🌸
Céline
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